La scoliose est une pathologie caractérisée par une courbure anormale de la colonne vertébrale, prenant la forme d’un “S” ou d’un “C”. Principalement diagnostiquée durant l’adolescence, cette pathologie peut affecter la qualité de vie en provoquant des douleurs, des déséquilibres posturaux et, dans les cas sévères, des complications respiratoires.
La scoliose est le plus souvent idiopathique, ce qui signifie que sa cause précise reste inconnue dans la majorité des cas. Cependant, des facteurs génétiques, des anomalies neuromusculaires ou des malformations vertébrales congénitales sont parfois associés à son développement. La compréhension des causes potentielles est cruciale pour orienter le choix des traitements les plus adaptés.
• Examen clinique : Un examen clinique approfondi est crucial pour évaluer l’asymétrie corporelle, comme les différences de hauteur des épaules ou des hanches, et la présence de gibbosités (asymétrie droite/gauche). Ces observations aident à confirmer le diagnostic de scoliose et à évaluer son impact physique.
• Radiographie de la colonne vertébrale : La radiographie est l’examen fondamental pour le diagnostic de la scoliose, permettant de visualiser clairement la courbure de la colonne vertébrale. L’angle de Cobb, mesuré sur ces radiographies, aide à évaluer la sévérité de la scoliose et à déterminer le plan de traitement. Cet examen est essentiel pour suivre l’évolution de la courbure au fil du temps. Des technologies permettent désormais de pouvoir faire des radiographies à faible dose d’irradiation (EOS). Dans le cadre de la radioprotection, il est indispensable de prendre en compte ces paramètres pour assurer un suivi efficace mais avec des doses de rayons contrôlées.
• IRM de la colonne vertébrale : L’IRM est parfois nécessaire pour exclure ou confirmer la présence de malformations sous-jacentes, comme des anomalies de la moelle épinière, qui pourraient contribuer à la scoliose ou affecter le plan de traitement. C’est un outil précieux pour planifier une intervention chirurgicale, en fournissant des images détaillées des structures vertébrales et des tissus environnants.
• Surveillance régulière : Pour les courbures légères, une surveillance régulière avec des radiographies EOS de temps à autre est souvent suffisante pour s’assurer que la scoliose ne s’aggrave pas, notamment en phase pubertaire. Cela permet d’intervenir rapidement si la courbure commence à progresser.
• Corset : Le port d’un corset orthopédique est une option non invasive visant à prévenir l’aggravation de la courbure chez l’enfant ou adolescent en croissance. Classiquement, lorsqu’il est nécessaire, le corset sera proposé à mi-temps (notamment le soir) dans un premier temps. Le corset permet dans 80% des cas de stabiliser l’évolution de la scoliose, dans 10% des cas d’améliorer l’angle de Cobb. Il y a des situations où malheureusement la scoliose évoluera malgré le traitement par corset.
• Chirurgie : La chirurgie est envisagée pour les courbures sévères (généralement plus de 40-45 degrés) ou lorsque la scoliose s’aggrave rapidement. Les procédures chirurgicales, le plus souvent l’arthrodèse (fusion des vertèbres), visent à redresser la colonne vertébrale, mais surtout rééquilibrer le patient et faire en sorte que la scoliose n’évolue plus. Cette intervention peut significativement améliorer la qualité de vie, réduire la douleur, et restaurer l’équilibre postural. Le but de la chirurgie est d’éviter les conséquences négatives d’une scoliose évolutive à court et moyen terme.
La décision entre les différentes options de traitement est prise sur la base de plusieurs facteurs, incluant l’âge de l’enfant, le degré et la progression de la courbure, ainsi que la présence de symptômes associés. Un dialogue ouvert entre les médecins, les patients et leurs familles est essentiel pour choisir le traitement le plus adapté.
La scoliose peut être causée par des facteurs génétiques, des anomalies neuromusculaires, ou rester idiopathique (aucune cause spécifique n'est identifiée). Bien que la prévention ne soit pas toujours possible, une détection précoce à travers des examens réguliers peut permettre de gérer la condition plus efficacement.
L'évolution de la scoliose dépend de plusieurs facteurs, dont l'âge de l'enfant au moment du diagnostic et le degré de la courbure. Les courbures légères peuvent rester stables, mais les scolioses peuvent être plus ou moins rapidement évolutive. Un suivi régulier est essentiel pour surveiller la progression.
La chirurgie est généralement recommandée pour les courbures sévères (généralement plus de 40-45 degrés) ou celles qui s'aggravent rapidement. Bien que la chirurgie puisse significativement réduire la courbure et améliorer la posture, elle comporte des risques, comme tout acte chirurgical. Les techniques opératoires, les outils à disposition, le plateau technique à disposition permettent de limiter au maximum tous les risques de cette chirurgie.
La plupart des individus avec une scoliose peuvent mener une vie normale et participer à toutes les activités physiques. Le degré d'impact dépend de la sévérité de la courbure et de la présence de symptômes comme la douleur.