La spondylolyse est une pathologie où une région d’une vertèbre cède du fait des contraintes répétées. Cela correspond à un équivalent de fracture.
Cette spondylolyse peut créer une instabilité avec une tendance de la vertèbre à glisser en avant par rapport à la vertèbre située directement en dessous (spondylolisthésis). Cette pathologie peut entraîner non seulement des douleurs au niveau du dos et des jambes, mais également une raideur significative, limitant la mobilité quotidienne de l’enfant et dans les glissements les plus importants, des atteintes des racines nerveuses par étirements peuvent avoir lieu.
Les causes du spondylolisthésis chez les enfants et les adolescents sont généralement classées en 2 catégories : dysplastique et isthmique.
La forme dysplastique est due à une anomalie congénitale de l’arc neural, tandis que la forme isthmique, plus commune, résulte d’une fracture de fatigue dans la pars interarticularis (région spécifique des vertèbres située entre les articulations supérieure et inférieure à l’arrière de la colonne vertébrale), souvent exacerbée par des activités physiques en hyperextension comme la gymnastique.
Les symptômes peuvent varier en intensité, certains enfants ne ressentant qu’une légère gêne, tandis que d’autres peuvent éprouver des douleurs lombaires sévères et une irradiation douloureuse le long des nerfs.
• Radiographie lombaire : Cet examen est crucial pour visualiser la spondylolyse et évaluer le degré de gravité du glissement vertébral. Elle est souvent réalisée sous plusieurs angles pour mieux comprendre.
• IRM lombaire : Permet de confirmer le diagnostic, d’identifier avec précision les structures nerveuses pouvant être affectées par le glissement vertébral, et d’évaluer l’état du disque intervertébral. Cet examen est particulièrement utile pour planifier une éventuelle intervention chirurgicale.
• CT scan : Offre une vue détaillée de l’os et peut apporter plus d’informations par rapport à la radiographie standard
Le traitement est déterminé par la sévérité des symptômes et le degré de glissement. Dans les cas légers à modérés, une approche conservatrice est souvent privilégiée :
• Traitement conservateur : Basé sur le repos, l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire la douleur et l’inflammation, et la physiothérapie pour renforcer les muscles du dos.
• Le corset peut être un traitement d’appoint pour aider à passer la phase critique
• Injections épidurales de stéroïdes : Peuvent être envisagées pour soulager la douleur importante, surtout si elle irradie vers les jambes.
• Intervention chirurgicale : Indiquée en cas de douleur persistante malgré un traitement conservateur, de glissement progressif de la vertèbre, ou de symptômes neurologiques. Les techniques chirurgicales, par greffe ou arthrodèse (fusion de vertèbres), visent à stabiliser la vertèbre déplacée et à soulager la pression sur les nerfs.
Le spondylolisthésis chez les enfants et les adolescents n'affecte pas la croissance globale. Cependant, en fonction de sa sévérité et de sa localisation, il peut nécessiter une intervention chirurgicale qui pourrait impliquer la colonne vertébrale. Dans ces cas, un suivi attentif par un spécialiste est nécessaire pour évaluer tout impact potentiel sur la croissance
Les enfants atteints de spondylolisthésis devraient éviter les activités qui exercent une pression excessive ou des mouvements d'hyperextension sur la colonne vertébrale, comme certaines formes de gymnastique, de levage de poids. Il est important de consulter un professionnel de santé pour évaluer quelles activités sont sûres à pratiquer.
Avec un traitement approprié, y compris la rééducation, le port d'un corset si nécessaire, et parfois la chirurgie, la plupart des enfants présentant un spondylolisthésis peuvent s'attendre à mener une vie normale et active. Le suivi régulier est essentiel pour optimiser les résultats à long terme